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PIB vert et Développement de Projets Touristiques autour des Monuments Historiques

L’intégration du « PIB vert » dans le développement des projets touristiques liés à des monuments historiques représente un enjeu essentiel pour combiner croissance économique, préservation de l’environnement et valorisation du patrimoine. Ce modèle vise à développer un tourisme durable en limitant l’impact environnemental tout en assurant la conservation et la mise en valeur des sites culturels et historiques. Murmures Conseil accompagne, les sites et les collectivités, soucieux de développer davantage le PIB vert de leur patrimoine architectural ou paysager.

1. Le tourisme patrimonial et ses impacts

C’est en effet une composante clé du tourisme en France et dans de nombreux pays. Il concerne la visite des monuments historiques, des musées, des villes et sites culturels. Bien qu’il soit une source importante de revenus et un moteur de développement économique, ce type de tourisme présente également des risques pour l’environnement et le patrimoine lui-même :

•               Surtourisme : L’afflux massif de visiteurs peut entraîner une dégradation des monuments historiques et des sites culturels, accélérant l’usure des infrastructures et nécessitant des travaux de restauration fréquents.

•               Impacts environnementaux : Le tourisme de masse autour des sites historiques, souvent dans des zones sensibles ou proches d’écosystèmes protégés, peut générer des effets négatifs comme la pollution, la gestion des déchets, et la surconsommation de ressources naturelles comme l’eau ou l’énergie.

•               Pression sur les infrastructures locales : Les villes ou zones historiques peuvent se retrouver confrontées à une pression excessive sur leurs infrastructures (transports, hébergements, assainissement), aggravée par des événements ou des pics de fréquentation touristique.

En intégrant les principes du PIB vert, il est possible de mieux évaluer et minimiser ces effets négatifs tout en maximisant les bénéfices économiques et culturels.

2. L’intégration du PIB vert dans le développement des projets patrimoniaux, une réponse pour une saine et longue préservation de notre patrimoine

Cette intégration du PIB vert implique une approche du tourisme durable et équilibrée. Cela signifie ajuster les projets de restauration ou de développement pour qu’ils tiennent compte à la fois des retombées économiques et des coûts environnementaux et patrimoniaux. Patrimoine et écosystèmes sont tout à fait compatibles avec cette approche, qui permettrait d’élargir les sources de financement ou de mécénat et d’intéresser et mobiliser un plus large public à la cause du patrimoine.

Voici quelques axes d’intégration :

a) Prise en compte des coûts de préservation du patrimoine

Les projets touristiques autour des monuments historiques doivent intégrer dans leurs calculs les coûts de restauration et de maintenance des sites. Le PIB vert permet de soustraire les coûts liés à la conservation du patrimoine pour éviter une surexploitation des monuments et garantir leur pérennité. Par exemple, des monuments très fréquentés, comme le Mont-Saint-Michel ou la Tour Eiffel, nécessitent des budgets importants pour leur entretien et leur préservation. Le PIB vert peut intégrer ces dépenses comme une réduction des bénéfices économiques générés par le tourisme.

b) Éco-conception des infrastructures touristiques

Lors du développement de nouveaux projets touristiques autour des monuments historiques, il est essentiel de minimiser l’impact écologique des infrastructures associées (hôtels, restaurants, transports). Le bilan carbone et la gestion des ressources doivent être pris en compte. L’utilisation d’énergies renouvelables, de matériaux écologiques, ainsi que la réduction des déchets et de la consommation d’eau sont des leviers importants pour limiter l’empreinte écologique des projets. La restauration d’un monument historique vieux de plusieurs siècle ne peut supporter les mêmes contraintes qu’un batiment industriel. Il est donc essentiel d’avoir un regard large sur ce qui entoure ce monument, et d’avoir des critères et enjeux spécifiques à ce secteur.

c) Gestion durable des flux touristiques

Pour éviter la dégradation des monuments historiques due à un afflux excessif de touristes, des mesures de gestion durable des flux sont nécessaires. Le PIB vert pourrait intégrer la capacité de charge des sites patrimoniaux, c’est-à-dire le nombre maximum de visiteurs que le site peut accueillir sans être endommagé. Les solutions incluent la régulation des flux par des systèmes de réservation en ligne, des horaires adaptés, ou encore la mise en place de quotas de visiteurs.

A ce titre, l’Etat doit également adapter sa doctrine. En lieu et place d’une ouverture 60 jours par an des monuments ayant bénéficié de subvention (60 jours, toute la journée, sans réservation et donc sans gestion des flux), il conviendrait de privilégier les visites accompagnées, réservées à l’avance.

d) Valorisation économique du patrimoine tout en minimisant les impacts environnementaux

Les projets touristiques autour des monuments historiques peuvent intégrer des pratiques de tourisme responsable ou écotourisme, qui favorisent une relation respectueuse entre les visiteurs et le site. Par exemple, la promotion des circuits culturels à faible empreinte carbone (visites guidées à pied ou à vélo) ou l’organisation d’événements culturels limités en nombre de participants permet de réduire l’impact environnemental tout en générant des retombées économiques. Ces projets peuvent être valorisés dans le calcul du PIB vert en tenant compte de leur impact réduit sur l’environnement.

De la même façon, de nombreux sites sont particulièrement adaptés au slow tourisme, à la préservation des paysages, ou des espèces endémiques. Ce sont des notions spécifiques et forte dans le secteur du tourisme patrimonial qu’il convient de valoriser.

3. Les avantages du PIB vert pour les projets autour des monuments historiques

a) Préservation du patrimoine pour les générations futures

Le PIB vert encourage une approche à long terme, en intégrant les coûts environnementaux et patrimoniaux. Cela permet de développer des projets touristiques qui préservent l’intégrité des monuments historiques tout en les rendant accessibles aux visiteurs. Par exemple, en intégrant les coûts de restauration dans le calcul de la rentabilité d’un projet, on peut éviter que des sites historiques soient surmenés par le tourisme.

b) Encouragement à des pratiques durables

Le PIB vert favorise la mise en œuvre de pratiques durables dans le développement du tourisme patrimonial. Cela inclut l’encouragement des entreprises touristiques à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement (certifications vertes, gestion durable des ressources), ce qui peut également améliorer l’image des sites historiques et attirer des touristes responsables.

c) Contribution au développement local

Les projets basés sur le PIB vert peuvent également avoir un impact positif sur les communautés locales. En encourageant les économies locales et en favorisant l’emploi local dans les activités de conservation du patrimoine, la mise en valeur des monuments historiques peut devenir un levier de développement économique durable.

d) Promotion d’un tourisme éthique et responsable

Le calcul du PIB vert pousse à développer des initiatives qui mettent en avant un tourisme éthique et responsable. Cela passe par la sensibilisation des visiteurs à l’importance de protéger les monuments et à respecter l’environnement. Des projets éducatifs autour du patrimoine, comme des visites interactives ou des ateliers de restauration, peuvent offrir des expériences touristiques enrichissantes tout en promouvant la conservation des monuments historiques.

4. Exemples de projets réussis intégrant le PIB vert

a) Le projet de restauration des Jardins de Versailles

Le Château de Versailles, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, a intégré des critères écologiques dans ses récents projets de restauration de jardins. Les techniques de gestion durable des eaux et l’utilisation de plantes locales résistantes au climat ont permis de réduire l’impact environnemental tout en conservant le patrimoine historique. Ces efforts sont en adéquation avec les principes du PIB vert, qui valorisent à la fois la préservation du patrimoine et le respect de l’environnement.

b) Le projet du Mont-Saint-Michel

Le projet de désenclavement du Mont-Saint-Michel en 2015, qui a consisté à remplacer l’ancien accès routier par un pont-passerelle, a permis de réduire l’impact environnemental sur cet écosystème unique. Ce projet, qui intègre à la fois la préservation de la biodiversité et la gestion des flux touristiques, est un exemple de développement patrimonial conforme aux principes du PIB vert.

L’intégration du PIB vert dans le développement des projets touristiques autour des monuments historiques offre une large voie vers un tourisme durable, qui combine respect de l’environnement et valorisation et sauvegarde des monuments historiques. S’y préparer des maintenant est essentiel, pour que l’intégration du PIB vert soit positive pour les projets touristique autour du patrimoine plutôt que négative.

Murmures Conseil a fait de l’approche durable du tourisme et du patrimoine un de ses axes prioritaires de développement et d’actions. N’hésitez pas à nous solliciter.

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